« le presque vide » nécéssaire à la création
CRÉATION
Au matin voulant gouter à ces éléments qui forment un tout:«le presque vide», entre mer déchainée, monts embrumés, séquoias malmenés, où des animaux, des femmes*, des hommes vivent dans cette immensité nécessaire à la création !
La forêt de Walden de Thoreau a trouvé son refuge, mais pour combien de temps !
Après avoir arpenté la côte vertigineuse, la brise « fouettante »,le soleil levant les ombres des montagnes, derrières lesquelles je crois voir :
Jack London* à cheval avec son ami George Stirling, Jack Kerouac faisant de l’auto-stop, le Bigsur fut presque sa découverte de l’enfer, ou encore Henri Miller qui y trouva son paradis durant vingt ans ;
il y installa sa librairie, là au tournant de la route number one, derrière une palissade branlante, une bicoque en bois qui semble avoir gardé son authenticité, un café vous y attend; on pénètre l’univers d’un écrivain, de ses adeptes, en toute sérénité, on découvre quelques livres, ouvrages illustrés de ses années à Paris Montparnasse ; cela me redonne de l’appétit créatif.
Je fais un vœu, épingle une carte postale du « Bar le Select »,avec une promesse pour ce lieu d’échange:revenir le jour où j’aurai mon livre à offrir en …
« I keep the Ping-Pong table handy for people i don’t want to talk to.
You know, it’s simple. I just play Ping-Pong with them ».
Henry Miller
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Bigsur « c’est trop chelou »
ESSELEN
Après douze heures de vol, nous partons pour un territoire situé entre San Francisco la technologique et Los Angeles la médiatique ; le contraste est encore fort !
Notre petite famille descend la « Highway one », en arrivant dans le Bigsur nos deux filles sont silencieuses et inquiètes (« c’est trop chelou » restera sur le bout de leurs langues d’ados, tout le long de la traversée) devant ce bout de territoire encore préservé de la surconsommation et la découverte qu’il n’y a rien (sur presque 200 km) qu’une route, une station-service, un bar épicerie, quelques chambres d’hôtes et un motel perdu dans l’immensité d’une forêt grandissante où nous passons la nuit.
Bigsur ou le pays du grand sud, en arrivant sur cette petite parcelle de la côte californienne, j’ai une pensée pour ces premiers marins espagnols découvrant ces montagnes* accolées à l’océan pacifique ; ils ont dû recevoir la même claque que nous face à cette « big nature », ce paysage devait être entre : terre promise, mer infinie et soleil couchant…
je songe aux Indiens Esselen*, les propriétaires des lieux !
Mais où sont – ils !?
*Cone Peak est la plus haute montagne côtière des États-Unis, en dehors de l’Alaska et d’Hawaii. Ce sommet s’élève à 1 600 mètres d’altitude et se trouve à seulement 4,8 km de l’océan. (wiki)
*1500 habitants (wiki)
*Esselen indigène habitant ce qui est maintenant connu Big Sur sur la côte centrale de La Californie.
http://wikipedia.qwika.com/en2fr/Esselen
http://www.bigsur-coastline.com/american_period.html
http://www.liberation.fr/vous/1996/12/14/l-infernale-beaute-de-big-sur-henry-miller-evoque-le-paradis-jack-kerouac-y-voit-l-enfer-les-forets-_191116
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